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1Monsieur, je vous remercie très humblement les deux lettres
2qu’il vous pleust m’escripre hier. Je ne scay comme je
3m’en doibtz résouldre, synon me rejouyr et louer Dieu
4des bonnes novelles que concerne l’universel de la chrestienté
5et me facher des mauvaises concernantz la ruyne de
6notre esglize. Dieu, s’il luy plaict, y pourvoyera, mays
7la maladie de monsieur le président Truchon n’augmente
8guière le desplaisir de la vente de nostre bien. Si j’avoys
9moyen, comme j’en hay la volenté, je n’espargneroye ni la
10personne ni le bien pour le secourir. Si je n’avoys promis
11demain à ceulx de Vaulnaneys où je vays faire ma visite,
12je me feusse treuver à Grenoble pour veoyr messieurs les
13commissaires.
14Monsieur, je prie le Créateur vous donner en parfecte santé
15très humble et longue vye. D’Herbeys où l’on boyt
16froict et bon, ce XIIe julliet 1572.
17Votre bien humble serviteur
18Fs d’Avanson evesque de
19Grenoble